Le 3 novembre prochain se tiendra à la cour d’Appel de Lyon, l’audience relative à nos recours s’opposant à l’autorisation de destruction d’espèces protégées, à l’autorisation relative à la loi sur l’eau et à l’autorisation relative à l’assainissement du Center Parcs.
Nous profitons de cet événement pour rappeler que notre association à travers ces recours, ne cherche pas à gagner du temps comme le clament nos opposants, mais dénonce l’irrégularité, parfois le non sens, des autorisations accordées.
Citons, entre autres, pour l’assainissement :
qu’aucune étude d’impact relative à Natura 2000 pourtant obligatoire, n’a été réalisée !
que les exutoires d’excréments prévus en cas de panne prolongée rejetteront dans des milieux naturels sur des sources, des aires d’alimentations de rivières classées en réservoirs biologiques !
Pour les espèces protégées, dont la destruction est autorisée dans le cas d’une raison impérative d’intérêt public majeur :
le département et le canton de Roybon en particulier présentent des taux de chômage (derniers chiffres officiels INSEE 2012) bien inférieurs à la moyenne nationale : où est le caractère impératif ? Le conseil général de l’Isère lui-même, ne déclare-t-il pas dans son journal Isère Magazine de novembre 2015 (page 20 en matière d’emploi, chiffres de taux de chômage à l’appui) : « L’Isère fait toujours mieux que la moyenne nationale…  » ?
le site retenu est situé sur une zone humide et une aire d’alimentation d’un aquifère classé à Haute Valeur Patrimoniale dans notre schéma de gestion de l’eau, tous deux d’intérêt général dans la Loi.
l’ouest du département, cible du développement touristique local, a été limité à l’unique bois des Avenières ( site retenu pour le Center Parcs), un des endroits les plus sensibles qui soient dans la région sur le plan environnemental.
Sur un projet de cette ampleur, l’aménageur avait l’obligation de produire une étude approfondie sur des alternatives évitant d’impacter le site actuel. En guise d’étude, il a produit au tribunal une simple feuille recto-verso remplies d’allégations mensongères sans preuve. De qui se moque t-on ?
Pour la Loi sur l’eau, où nous avons gagné en première instance, comment un projet pourrait-il compenser la destruction d’une zone humide située sur des terrains déclarés par le schéma directeur de gestion de l’eau Rhône-Méditerranée comme étant « à haute valeur patrimoniale à protéger en priorité et de manière durable  » ?
C’est pour toutes ces raisons que nous nous battons afin de défendre l’intérêt général et que nous serons présents à l’audience ce 3 novembre à Lyon.
Stéphane PERON
Porte Parole de l’association "Pour les Chambaran Sans Center Parcs"