Charlie Hebdo : Horreur, amitié, détermination
Sur JNE :
Nous nous associons à ce texte publié par plusieurs confrères. Nous pensons avec émotion à ceux qui ont perdu la vie et sont blessés ainsi qu’à leurs proches. Fabrice Nicolino, membre de notre association, est l’un de ceux qui ont été gravement atteints. D’après les informations dont nous disposons, il aurait été touché aux jambes, mais son pronostic vital ne serait plus engagé…
Nous vous tiendrons informés de la suite des événements et publierons bientôt d’autres articles sur notre site. Car, l’écologie est depuis toujours largement présente dans les pages de Charlie Hebdo et nous souhaitons que la rédaction de ce journal ait les moyens de continuer d’exercer son activité…
Voici l’article du jour, excellent, de Fabrice Nicolino sur Planète sans visa : Vers la mort des touristes (Hourra !)
Reporterre : Participation des citoyens : volonté politique ou enfumage médiatique ?, Le président de la République a dit vouloir réformer la participation des citoyens à la définition des grands projets. Mais la première discussion sur le sujet commence... en excluant les principaux mouvements concernés !
Ségolène Royal, invitée du "Grand Jury RTL/ Le Figaro/ LCI" du 4 janvier 2015 : elle répond notamment aux propos d’André Vallini tenus dans le DL.
A partir de 12’40, il est question du Center Parcs de Roybon et des GPII, voici quelques extraits de ses remarques et avis contredisant Mr Vallini :
- N°1 : "Ce projet aurait du être conduit autrement"
- N°2 : "Mais ce projet aurait du être conduit autrement"
- N°3 : " La commission d’enquête a émis un avis négatif pour 12 raisons... vous m’entendez... 12 raisons environnementales, l’enquête n’a pas été respectée, n’a pas été prise en considération"
- N°3 bis (entre les lignes) : Elle taille dans le vif sans nuancer avec les pseudo-arguments de Vallini : "Projet réaménagé" et "commissaire partisan"
- N°4 : "C’est pas moi qui le dit, c’est le TA et la commission d’enquête qui disent que la "loi sur l’eau" n’a pas été respecté"
- N°5 : (Parlant des forestiers) "Ces entreprises ont le droit d’avoir des maitres d’ouvrages qui font attention à ce qu’ils font"
- N°6 : (Concernant "son" Center Parcs) "J’ai conditionné les aides de la région...entreprise locale... méthanisation..." (Entre les lignes, on comprend que Mr Vallini donne de l’argent sans assez de conditions)
- N°7 : "Je suis bien placé pour ne pas accepter les accusations : "on ne peut plus construire en France" "L’environnement est un frein en France"
- N° 8 : Journaliste : "C’est ce que dit Vallini" , Mme Royal : " Et bien je m’inscris en faux"
N’oublions pas JJ Queyranne, président PS de Région (ex ministre) qui demandait la suspension de la déforestation, le Conseil Régional qui refusait de la motion de soutien au Center Parcs, les 7 M€ de subventions régionales qui seront réétudiés sérieusement.
Le Conseil Général de l’Isère semble donc de plus en plus isolé dans son entêtement, et sa très mauvaise appréciation du dossier apparaît de plus en plus... (tapis rouge déroulé à Pierre et Vacances, subventions sans garanties suffisantes, mépris des opposants et de la loi sur l’eau, emplacement prévu pour le Center Parcs mal choisi, etc.)
Planète sans visa, Fabrice Nicolino : Ô triste, triste était mon âme (Vallini, Hollande et consorts), Mr Vallini se voit sévèrement critiqué, extrait :
Qui dépassera jamais un André Vallini ? Président du conseil général de l’Isère, ce distrayant personnage rêvait de devenir Garde des Sceaux, mais la place étant prise, il doit se contenter d’un secrétariat d’État chargé de la réforme territoriale. Entre deux bâillements, il s’enflamme, mais pour quelle cause ? Celle de l’eau, de l’air, des sols, de la forêt, des océans, du climat ? Non, celle bien plus sacrée du BTP. Dans un bref entretien au quotidien régional Le Dauphiné Libéré (ici), il apporte son soutien empressé au projet de Centers Park de Roybon, et se plaint amèrement des lois qu’il se serait fait un plaisir d’appliquer ès qualités, déplorant « des réglementations trop lourdes et des procédures trop longues qui permettent d’entraver des projets portés par des élus du suffrage universel  ».
Une France des autoroutes et des barrages
C’est déjà impressionnant, mais la suite l’est davantage, car Vallini déclare même : « Pour que la France reste la France, nous devons continuer à construire des aéroports, des barrages, des autoroutes, des lignes de TGV, des équipements de tourisme  ». Nous touchons cette fois au cÅ“ur de l’imaginaire de pacotille des gens qui nous gouvernent. La France, leur France doit être détruite. Gallia delenda est ! À ce stade inouï, la tristesse radicale l’emporte sur le fou rire, et c’est un bien mauvais moment à passer. Que révèlent les mots de Vallini, que reprendraient à leur compte presque tous les socialos ? Qu’aucun accord n’est possible. Qu’une frontière infranchissable sépare les défenseurs de la vie et ces imbéciles qui ne savent pas regarder un ciel sans qu’il soit sponsorisé par l’armée de l’air, EDF ou Total.
L’En Dehors, Patrick Mignard : L’emploi contre l’environnement, quand l’Europe, avec Jean- Claude Juncker, fait clairement le choix de l’emploi au détriment de l’environnement, revenant ainsi sur les dispositions prises antérieurement par la Commission Barroso qui garantissait des mesures (83 projets de règlements et de directives) en faveur de la qualité de l’air et du recyclage.
Extrait :
Qui pourrait bien se soucier de l’environnement, c’est-à -dire du long terme, largement au-delà des limites temporelles des échéances électorales et politiciennes, alors que la crise sociale pourrait bien porter atteinte, dans le court terme, aux intérêts des politiciens et affairistes ?
Qui pourrait bien se soucier de l’environnement alors que sa prise en compte obligerait les entreprises à repenser leur fonctionnement et à augmenter leurs coà »ts et donc porter atteinte à leur rentabilité ?
Qui pourrait bien se soucier de l’environnement alors que les citoyens présents peuvent demander des comptes et que celles et ceux qui subiront les conséquences de nos décisions irresponsables ne sont pas encore nés/es ou pas encore en âge de protester.
Denis Bonzy : Center Parc Roybon : des commentaires irréels (à propos de la décision du tribunal administratif du 23 décembre 2014)
Extraits :
Pour que le juge des référés prenne une décision de suspension, il faut reconnaître l’urgence et l’existence de doutes sérieux sur la procédure en cours.
C’est une procédure saine puisqu’elle vise à éviter un "passage en force" dans l’attente d’une décision sur le fond.
Qu’un particulier ou une Commune de petite dimension puissent être excusés pour la méconnaissance d’un élément de procédure, c’est compréhensible. Mais un groupe comme Pierre et Vacances, pour un projet de plus de 300 millions d’euros, c’est d’une extrême gravité car ce ne sont pas les conseillers ou experts qui font défaut.
Projets : les nouveaux contestataires
Journal france 2, 20h 5 janvier
Projets : les nouveaux contestataires from stéphane trouille
Evocation de divers projets contestés, et pas seulement par des écologistes, mais par des habitants se sentant concernés, des agriculteurs... Les Zélus en prennent à raison pour leur grade !
L’émission Envoyé spécial du jeudi 8 janvier 2015 devait présenter un reportage sur la question du Center Parcs de Roybon, ce sujet est décalé à plus tard en raison de l’actualité
et aussi :
- Zones à défendre (ZAD) : un avenir incertain et riche d’alternatives
- Zad partout : Dialoguons, afin de partager la terre et ses ressources (anonyme)
- JSL Mâcon : « On ne passera jamais en force  », La Commission nationale du débat public entrera en action au mois d’avril pour animer les échanges sur le sensible projet de Center Parcs prévu au Rousset. (la suite est réservée aux abonnés).
- L’Expansion : Vente du Club Med : la fin du tourisme à la française ?, Pierre&Vacances, Accor : deux chantiers en cours
- Le Dauphiné : Frédérique Puissat émet un vÅ“u pour le parc de loisirs des Chambaran, encore une Zélue qui, par pure idéologie de la croissance et de n’importe quel emploi à tout prix, tente de minorer l’opposition croissante à Center Parcs Roybon, alors que les opposants sont divers et nombreux (Liste non exhaustive des soutiens à PCSCP, qui compte quasiment 600 adhérents + les divers zadistes de terrain, + les pétitions : Change : 22660 + Agir pour l’environnement : 18540) !
Elle oublie aussi que les travaux ont été suspendus à présent par la justice - Lettre d’une habitante de Roybon à propos du blocage de la route
Une vidéo qui critique et questionne la notion de développement durable :
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