Dans une lettre ouverte adressée au préfet de l’Isère et au président du Conseil Général, la Secrétaire Départementale d’Europe-Ecologie-Les Verts fait le parallèle entre le projet de Center Parcs dans les Chambaran et celui de Sivens, dans le Tarn.
De petits actes en petits faits, les opposants se manifestent à Roybon, à l’heure du défrichement sur le site du futur Center Parcs. Ils ont pour principal relais politique, Europe-Ecologie Les Verts.
Ainsi dans une lettre ouverte adressée au représentant de l’Etat en Isère ainsi qu’au patron du département, la Secrétaire départementale d’EELV pointe du doigt la signature de l’arrêté préfectoral qui a autorisé Pierre & Vacances à démarrer les travaux. "Une décision prise à la hâte, sans tenir compte de l’avis d’une large partie de la société civile", explique Nadine Reux. Pour elle, "l’Etat prend le risque de créer une situation conflictuelle en de nombreux points similaires à celle de Sivens". La politique interpelle également le Conseil Général à qui il est demandé de "retirer son soutien financier à Center Parcs".
Toujours en cause, la destruction annoncée de "plusieurs hectares de forêt et de zones humides qui alimentent Ia nappe phréatique nécessaire à l’accès à l’eau de centaines de milliers de citoyens".
La crainte d’un Sivens bis
"Le conseil Général du Tarn vient de décider de suspendre le projet de Barrage, mais à quel prix ? Vous ne pouvez ignorer les enseignements à tirer de ce drame. Aussi, dans le cadre du respect de notre environnement, de l’expression démocratique des citoyens et de l’intérêt général, nous vous demandons d’avoir le courage de la raison en
prononçant le gel de tous travaux sur le site dans I’attente du traitement judiciaire des recours, pour éviter toute situation irréversible dans le projet de Center Parcs dans Ia forêt des Chambaran", conclut EELV.
Ce mardi 4 novembre, sur France Bleu Isère, la députée européenne d’EELV, Michèle Rivasi a carrément appelé Ségolène Royal à stopper le chantier de défrichement de Roybon qui a démarré "alors que les commissaires enquêteurs avaient donné un avis négatif".