Des opposants au Center Parcs de Roybon ont fait quelques clichés du chantier de défrichement. Les photos aériennes font apparaître "une saignée" dans la forêt. Mais pouvait-on attendre autre chose ? Les autorisations ont été données pour que le projet sorte de terre, au grand dam des ZAD.
par franck grassaud publié le 25/11/2014 | 12:25
© ZAD Chambaran Photo du défrichement pour le projet Center Parcs à Roybon
C’est alors que le préfet de l’Isère justifie le feu vert donné au Center Parcs des Chambaran que les ZAD sortent du bois avec des photos. Les ZAD, comme "Zone A Défendre", sont des opposants qui, depuis Notre-Dame-des-Landes, vont de site en site pour défendre "les intérêts de la nature". En Isère, ils ont donc pris position aux abords du site de défrichement, à Roybon. De là , ils s’opposent. De là , ils communiquent aussi sur un blog.
Pour eux, "la jolie forêt des Chambaran s’est transformée en ruine, jonchée d’arbres à terre, entassés, prêts à devenir des étagères en aggloméré". Quelques photos prises d’ulm sont publiés sur leur site.
Aujourd’hui, plusieurs recours sont déposés ou sur le point de l’être. Mais pour les ZAD, "la société Pierre et Vacances choisit le passage en force. Espérant sans doute mettre la justice devant le fait accompli, comme cela a été fait ailleurs."
"C’est après un avis favorable du Conseil départemental de l’environnement que j’ai signé l’arrêté autorisant le projet au titre de la loi sur l’eau", répète de son côté le préfet de l’Isère.
Le chantier de défrichement a donc lieu sous la surveillance des forces de l’ordre. "Elles ne lésinent pas sur leur implication", commentent les ZAD, "avec des patrouilles quotidiennes, en 4X4 et en motocross, et même une surveillance aérienne en hélicoptère. On se demande en quoi surveiller un chantier privé relève du maintien de la paix, ou même tout simplement du service public ?"
"Contre le projet de Center Parcs et tous les projets inutiles imposés", les ZAD ont donc lancé un nouvel appel à la manifestation, dimanche 30 novembre. Certains trouvent déjà que l’ambiance ressemble étrangement à ce qui s’est passé au barrage de Sivens.