De tout ce que j’ai vécu dans ces heures si ensoleillées, à trente degrés de moyenne sur deux jours, je vais retenir des visages de femmes. De femmes qui luttent. Durement, la boule dans la gorge.
D’abord celles qui ont été représentées à la tribune du meeting par leur porte parole, Samira Rassif, militante CGT. Elle parle pour dix autres femmes, en grève pour avoir leurs papiers. Occupation des locaux, jours et nuit. Celles du comité de soutien qui se relayent sur place et qui sont aussi venues ont les yeux rouges de fatigue. « Il y a une femme enceinte de six mois qui dort là par terre avec les autres. Je vous le dit pour qu’on y pense. On lâchera rien après tout ça ! »
Ces femmes sont surexploitées parce qu’elles n’ont pas de papiers. Leur employeur est « Pierre et Vacances  ». C’est du tourisme de luxe. Elles sont femmes de chambre. Elles font aussi la vaisselle, le repassage.
Une vie sans horizon autre que ce travail sans fin et la peur permanente.
Témoignage extrait du site de Jean-Luc MELANCHON :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/05/27/de-nice-a-brignoles-reste-madrid/#more-6814