Une solution de remplacement au Center Parcs de Roybon ?
Pierre et Vacances cherche un terrain en Saône-et-Loire pour implanter un Center Parc, un village vacances dont le cÅ“ur du concept réside dans l’ Aqua Mondo, une « serre  » sous laquelle sont proposées à toute saison, 365 jours par an, des activités et des « sensations  » aquatiques.
Son directeur général adjoint, Jean-Michel Klotz, est intervenu vendredi matin devant l’assemblée du Conseil général de Saône-et-Loire à Mâcon pour présenter le projet et lancer, avec l’appui du président Arnaud Montebourg, un appel à la mobilisation pour aider sa société à trouver ce terrain.
Né au Pays Bas dans l’effervesence de la fin des années 70, l’envie de « nature  » et le développement des vacances communataires, le projet de Center Parc s’est rapidement développé dans l’Europe du Nord et le premier Center Parc français a ouvert en 1993 en Sologne. Rachetée en 2003 par Pierre et Vacances, leader européen des résidences de tourisme, la société Center Parc multiplie depuis les projets : quatre Centers Parc sont actuellement ouverts en France et deux sont en cours de réalisation, dans la Vienne et en Isère.
Autour d’un « Aquadôme  » de 11.000 m2 abritant l’espace nautique, des spas, restaurant et commerces, le projet de Saône-et-Loire prévoit la construction de 400 cottages de 50 à 90 m2 en environnement forestier et d’une « ferme pour les enfants  ». Center Parc est donc à la recherche d’une forêt dune superficie de 100 – 120 hectares.
Le Morvan n’est à priori pas concerné : outre que Pierre et Vacances vise en priorité la clientèle de la métropole lyonnaise et recherche donc en priorité un site dans le sud-centre de la Saône-et-Loire proche des axes autoroutiers, son cahier des charges exclut les zones à haut intérêt environnemental : Natura 2000, ZNIEF 1, zones humides ; elle repousse également « pour faciliter les déplacements à vélo dans le village  » les terrains à forte déclivité.
Un moment envisagée, l’implantation dans la forêt de Saint-Bonnet de Joux où se déroule tous les deux ans le salon des professionnels du bois Euroforest, a été abandonnée en raison du refus du propriétaire de céder son terrain.
Jean-Michel Klotz a insisté devant les élus sur la dimension « environnementale  » du projet : bâtiments basse consommation, construction bois, énergies renouvelables, bois et solaire, gestion des déchets, transports non carbonés dans le village, appel aux filières courtes pour la vente et la restauration. Il a aussi mis en avant les retombées économiques et sociales attendues : 200 à 500 emplois durant la phase de construction, 300 (des CDI dont 60 % à temps complet) en période d’exploitation. Jean-Michel Klotz estime les retombées fisacles à « 10 millions d’euros sur 10 ans  » et, toutes activités comprises, les retombées économiques à 5 millions d’euros par an.
Pierre et Vacances n’a pas précisé au cours de cette séance son plan d’investissement et de financement. En Lorraine, le dernier Parc mis en activité, les cottages sont commercialisés dans le cadre des dispositifs de défiscalisation. La publicité de Pierre et Vacances en Conseil Immobilier les propose « à partir de 287.000 € TTC.