Nous relayons ici un communiqué publié sur leur page Facebook par le collectif d’organisateurs de cet événement qui a été censuré par la mairie de Viriville :
Annulation par la Mairie de Viriville du Carnaval des Grenouilles et autres sales bêtes du 14 février dans le cadre de la Journée Mondiale des Zones Humides 2015
La mairie de Viriville se déclare trahie et "instrumentalisée", alors que la réservation de la salle (avec signature du Maire) était clairement établie sous le titre de : "Education à l’environnement".
Nous comptions organiser plusieurs réunions publiques et familiales sur le thème de la sensibilisation environnementale. Le calendrier, avec en ce mois de février les journées mondiales des zones humides, nous a conduits à commencer par ce thème. La mairie de Viriville dénonce maintenant une machination.
Nous avions investi énormément de temps (et un peu d’argent) pour organiser cette journée qui se voulait être éducative et familiale. Nous avions invité plusieurs spécialistes nationaux, organisé des ateliers pour les enfants, de nombreux panneaux d’affichages, sélectionné des films et bien d’autres choses. Notre déception est immense, toutes ces soirées de méticuleuses préparations dans un but pédagogique sont maintenant rejetées par des élus locaux.
Mais cette censure caractérise un phénomène bien plus profond : un territoire de France n’autorise plus à informer les citoyens sur la nature, complexe mais pourtant source de toute vie sur terre.
L’environnement n’est pas une variable d’ajustement, notre passé et les nombreuses erreurs commises nous sautent chaque jour un peu plus au visage (rivières durablement polluées au PCB et autres toxiques, marrées vertes en Bretagne, inondations meurtrières croissantes...). Toutes ces folies ont un coà »t environnemental mais aussi financier que nous payerons très longtemps. Pourtant ces phénomènes étaient largement prévisibles et dénoncés en leur temps, mais faut-il encore les entendre ou comme ici, ne pas censurer les messagers.
Devant les nombreux retours de personnes très déçues par le caractère abusif, discriminatoire et sans fondement de la rupture du contrat de location qui est une censure manifeste, nous tentons, malgré notre déception, de proposer au moins une visite d’un site sensible en lien avec les zones humides. Face à l’insécurité clairement établie dans ce canton (malgré la présence massive des forces de l’ordre : plusieurs voitures brulées, cabane incendiée, pneus crevés, agressions physiques multiples...) et les nombreuses menaces sur les réseaux sociaux, nous cherchons des sites à visiter éloignés d’un territoire dont les élus se prononcent autoritairement contre toute expression environnementale.
Pour la sécurité de tous, les éventuelles sensibilisations environnementales que nous organiserons dans le futur seront uniquement communiquées à nos amis proches. Selon le souhait des élus, le grand public est invité à rester dans l’obscurantisme.
Le collectif de citoyens sensibles aux zones humides