Le soutien de La Coordination des opposants au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes à notre combat :
Soutien aux opposants au Center Parc dans le bois des Avenières, près du village de Roybon (Isère, 38), de La Coordination des opposants au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes (50 groupes : associations, syndicats et mouvements politiques)
La Coordination des organisations opposantes au projet d’aéroport à Notre Dame des Landes apporte son total soutien aux opposants à la construction d’un Center Parc dans le bois des Avenières, près du village de Roybon (Isère, 38), forêt des Chambaran. De très nombreuses similitudes sont en effet évidentes entre ce projet et le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.
En effet, ce projet prévoit la construction de 1021 "cottages", d’un complexe aquatique (l’AquaMundo), d’une boîte de nuit, d’un bowling, d’une salle de sports, de commerces et de restaurants sur une surface de 250 hectares de forêt (sur les 7300 que compte la forêt des Chambaran). Le massif abrite 35 espèces animales et végétales protégées, dont certaines menacées. Plusieurs corridors biologiques vont être "coupés" du reste de la forêt. C’est tout un écosystème et un réservoir de biodiversité qui vont être rasés au bulldozer.
Une grande partie du massif est recouvert de zones humides protégées par la Loi sur l’Eau qui jouent un rôle stratégique dans le fonctionnement de l’aquifère (nappe d’eau souterraine et réservoir naturel d’eau douce). Le projet Center Parcs détruirait 62 hectares de ces zones humides qui constituent le patrimoine commun. Pour rappel, on sait que 3/4 des zones humides françaises ont disparu. L’aquifère des Chambaran est l’une des plus importantes ressources en eau de la région Rhône Alpes. L’imperméabilisation des sols (31,5 ha) impactera à terme les ressources en eau de la nappe, et par là les réserves en eau potable de toute une région, alors que l’on demande déjà aux habitants de restreindre fortement leur consommation d’eau durant la saison estivale pour cause de sécheresse accrue, on estime qu’il faudra 1,2 million de litre d’eau par jour pour alimenter ce village de loisirs qui accueillera entre 5000 et 5500 personnes/jour à l’année ! Il a été décidé par arrêté préfectoral que le groupe Pierre & Vacances puisse "puiser" à volonté dans cette réserve d’eau douce, au mépris des générations futures et des recommandations des experts qui pressent les pouvoirs publics à protéger et sauvegarder les réserves en eau de notre planète ! L’AquaMundo, c’est cette "bulle" tropicale, chauffée en continu 365 jours/an à 29°C, et composée de toboggans, activités aqualudiques, rivières tropicales, piscines à vague. Cette bombe énergivore, très gourmande en eau, va recréer artificiellement l’illusion d’un paradis exotique avec ses plantes acclimatées pour une population d’occidentaux désabusés. C’est cette "manne financière" que voudraient voir s’arracher les élus de la région .Le prix à payer sera malheureusement bien plus élevé que l’estimation initiale qui en a été faite : pollutions visuelles, sonores (ballet incessant de 2000 véhicules journaliers sur une petite route de montagne, création de parkings qui vont défigurer le paysage), destruction d’espaces naturels protégés tout au long des 27 kilomètres de tuyaux de canalisations nécessaires à l’évacuation des eaux usées du Center Parcs (passage de cols, dans une zone à risques sismiques majeurs).
Le coà »t du projet s’élèverait au moins à 300 millions d’euros HT ! Or, on sait qu’il est encore largement sous-évalué. A ce monstrueux gaspillage des ressources naturelles s’ajoute un scandale politico-financier sur fond de niche fiscale : le groupe Pierre & Vacances bénéficie largement d’une loi de défiscalisation (loi dite "Censi-Bouvard"), qui aurait été conçue "sur mesure" pour le promoteur immobilier. Le groupe revend ensuite les "cottages" à des particuliers naïfs qui croient réaliser un investissement rentable mais qui déchantent rapidement devant les baisses successives des loyers de leurs biens Les recettes fiscales paraissent dérisoires (3 millions d’euros/an) au regard des subventions allouées par les collectivités locales. Les terrains de Roybon ont été vendus à un prix très inférieur à la normale (0,30 centimes le m2, au lieu de 18€ le m2 pour un terrain constructible), et ce grâce à un petit tour de passe-passe législatif qui n’aura échappé à personne.
Une nouvelle étape a été franchie, puisque les travaux de défrichage du site ont commencé le vendredi 17 octobre. Pourtant, le 23 juillet 2014, les commissaires enquêteurs de l’enquête publique "loi sur l’Eau" ont rendu leurs conclusions en émettant un avis défavorable à l’unanimité pour ce projet. Le rapport est accablant et pointe 12 dysfonctionnements majeurs. Un seul d’entre eux paraît, de toute façon, invalider ce projet, tant il est rédhibitoire.
Au mépris de cet avis ainsi que de la consultation publique, le préfet de l’Isère a publié deux arrêtés préfectoraux au titre de la Loi sur l’Eau et des éspèces protégées, autorisant Pierre & Vacances à commencer les travaux.
La Coordination appelle ses organisations, leurs adhérents, sympathisants... et les différents comités de soutien à la lutte de Notre Dame des Landes à soutenir l’association "Pour les Chambaran sans Center Parcs" qui entreprend toutes les démarches administratives et les recours devant les tribunaux afin de préserver la forêt des Chambaran.
Association Pour Les Chambaran Sans Center Parcs
Chez René MEYNIER
1910 route Verne
38940 ROYBON
Email : contact@pcscp.org
La Coordination en appelle aux autorités et les enjoint à geler les travaux jusqu’à l’issue des recours juridiques en cours, sur le modèle de ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes. Pour cela signer et faite signer la pétition suivante.
Les travaux de défrichement ont donc commencé, nous comptons sur vous pour relayer largement cette pétition et vous mobiliser afin de soutenir les opposants à ce Grand projet Inutile et Imposé
Pétition à adresse à :
Serge Perraud, Maire de la commune de Roybon
Richard Samuel, Préfet de l’Isère
Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie
Christian Pichoud, Vice-président en charge de l’économie touristique et de la montagne au Conseil Général de l’Isère
Alain Cottalorda, Président du Conseil Général de l’Isère