Emboîtant le pas à d’autres poids lourds du tourisme comme TUI et Fram, le groupe Pierre et Vacances a annoncé jeudi le premier plan social de son histoire, en réaction à une chute sensible de ses ventes, et qui doit toucher 195 postes en France et en Europe. Il n’a précisé la répartition par pays des suppressions de postes.
Le groupe, créé en 1967 par le Français Gérard Brémond avec les premières constructions à la station de ski d’Avoriaz, emploie actuellement près de 7500 salariés.
Au Comité central européen, Pierre et vacances a annoncé une chute de 5,1% de ses ventes annuelles et de 10,7% pour le seul dernier trimestre par rapport à celui de l’an passé. « Compte tenu de la persistance des difficultés économiques en France et en Europe, le groupe a décidé d’accélérer et d’intensifier par de nouvelles mesures le plan de transformation initié fin 2010, afin d’obtenir des économies significatives dès l’exercice 2012/2013 ».
« Deux modalités seront privilégiées : un plan de départs volontaires aidés et des aides au reclassement externe afin de minimiser les impacts sociaux », a expliqué le groupe. Outre la France où il emploie 5.200 personnes, le groupe est présent en Belgique, Allemagne, Espagne, Pays-Bas.
Le pôle tourisme résiste mieux
Pour son exercice annuel décalé, clos au 30 septembre, Pierre et Vacances/Center Parcs, qui exploite aussi les marques Maeva et Adagio, a enregistré un recul de ses ventes de 5,1% à 1,42 milliard d’euros, un chiffre qui s’explique surtout par une baisse de 16,4% du chiffre d’affaires du pôle immobilier, alors que le pôle tourisme n’affiche qu’un repli de 1,3% des ventes. Dans ce contexte, le groupe a expliqué que ses résultats 2012, qui seront présentés le 6 décembre, seront moins bons qu’espérés. Il note néanmoins que « la quasi stabilité du chiffre d’affaires de location du groupe démontre une capacité de résistance dans un environnement économique fortement dégradé ».