La récente décision du gouvernement d’abandonner le projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes est une bonne nouvelle. Le bocage normand sera préservé, les zones humides fragiles ont été prises en compte, les arguments écologiques ont été entendus.
Faut-il pour autant y voir un changement réel de politique environnementale dans notre pays ?
Nous l’espérons. Car outre la forte opposition à un projet vieux de plus de cinquante ans, les arguments économiques ont été particulièrement déterminants dans le choix du gouvernement.
Ils ont été abondamment commentés par les médias alors même que le premier ministre faisait également mais sobrement allusion aux raisons écologiques de l’annulation.
Aujourd’hui le gouvernement d’un pays engagé face à l’urgence climatique peut difficilement continuer à soutenir de tels projets, destructeurs de zones humides, de milieux aquatiques, augmentant l’imperméabilisation des sols et aggravant le réchauffement climatique.
Demain en Europe, nos conditions de vie seront gravement bouleversées.
Il est désormais indispensable de repenser entièrement notre approche du développement économique en la subordonnant aux exigences de protection de notre environnement notamment de la ressource en eau, de l’eau potable et de la biodiversité.
C’est précisément le sens de notre action à Roybon où le Center Parc serait construit sur les aires d’alimentation d’un aquifère1 déclaré à « forte valeur patrimoniale et à préserver pour les générations futures  » (SDAGE2 Rhône Méditerranée).
1 Un aquifère est une formation géologique ou une roche, suffisamment poreuse et/ou fissurée (pour stocker de grandes quantités d’eau) tout en étant suffisamment perméable pour que l’eau puisse y circuler librement.
2 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux