Le projet de loi sur la biodiversité, actuellement discuté à l’Assemblée Nationale, prévoit d’instituer des « obligations de compensation écologique  ». C’est-à -dire la possibilité de remplacer ce qui est détruit à un endroit par un bout de nature supposée équivalent à un autre endroit. Déplacement des espèces protégées, reconstitution de nouvelles zones humides : tout serait-il « compensable  » ? Ce projet généralise la création de banques de biodiversité et donne les clés de la protection de la nature à des entreprises privées, dénoncent des associations. Il institue également un « droit à détruire  », facilitant le développement de nouveaux grands projets inutiles, comme à Sivens et Notre-Dame-des-Landes.
Extrait :
Un droit à détruire ?
Les banques et multinationales voient la nature qui se raréfie comme un nouvel eldorado à conquérir et à privatiser, et avancent pour cela une double promesse. La promesse, jamais vérifiée, de remplacer ce qui est détruit à un endroit par un bout de nature supposée équivalent à un autre endroit. Et la promesse de pouvoir poursuivre la construction de nouvelles infrastructures, tout en préservant la nature, alors qu’un département de terre agricole et naturelle disparaît tous les sept ans.
1 Message