La multiplication récente des « Zones à Défendre  » – un mode de protestation nouveau, basé notamment sur l’occupation de chantier – rend l’issue des conflits d’aménagement du territoire de plus en plus incertaine. Les ZAD contraignent les maîtres d’ouvrage à bâtir un dialogue réellement constructif avec les opposants, persuadés que les politiques d’aménagement n’ont pas suffisamment évolué depuis la fin des Trente glorieuses. Explications.
Que l’on songe au redimensionnement du barrage de Sivens (Tarn), à l’interruption de la construction d’un village de vacances Center Parcs à Roybon (Isère) ou aux travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) n’ayant toujours pas débuté, plusieurs projets d’aménagement – portés ou du moins ouvertement soutenus par des collectivités territoriales – paraissent au point mort.
Partagées par un certain nombre de pays occidentaux, les difficultés, semble-t-il croissantes, à faire accepter l’aménagement du territoire n’ont cependant rien de nouveau, signale le docteur en urbanisme Jean-Marc Dziedzicki : « Nous avions un peu oublié, en France, ce qu’étaient les conflits d’aménagement. Mais les zones à défendre [ZAD] s’inscrivent, en réalité, pleinement dans la lignée des grands pics conflictuels des années 70 et 90.  »
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