À Hattigny, près de 1 150 cottages appartiennent à des propriétaires extérieurs. Dont plus de 800 pour la première tranche ouverte en 2009. Le prix de base se situait autour des 230 000 € HT. Le bail commercial de 9 ans liant les copropriétaires à Center Parcs (qui en assure la commercialisation autour de son dôme tropical) arrive à échéance en novembre 2019.
« Chacun de nous a reçu la visite d’un huissier avec les propositions de nouveaux loyers, à la baisse de 10 à 15 %  », souligne Daniel Fleischhauer. « Mais aussi l’annonce que nous devrons payer des travaux de rénovation pour remettre les cottages au goà »t du jour. Ces propositions ne sont pas acceptables. Elles nous sont « Nous voulons trouver des solutions gagnant-gagnant. Et pas uniquement gagnant pour Pierre-et-Vacances  », assure Daniel Fleischhauer. En février 2018, il est devenu président d’une association pas comme les autres : celle des copropriétaires du domaine des Trois-Forêts (ACD3F), au Center Parcs d’Hattigny, près de Sarrebourg, appartenant au groupe Pierre-et-Vacances.
« Au regard de ce qui s’est passé pour les copropriétaires d’autres Center Parcs, qui ont beaucoup perdu lors du renouvellement de leurs baux commerciaux, nous avons voulu nous unir pour défendre nos intérêts.  » Les membres de l’association se sont réunis ce samedi après-midi à Niderviller en assemblée générale pour faire le point sur les négociations entamées il y a quelques semaines.trop défavorables, et ne sont qu’à l’avantage de Pierre-et-Vacances.  »
La douloureuse expérience rencontrée par les copropriétaires d’autres Center Parcs français, plus anciens, dans la même situation a poussé ceux d’Hattigny à se mobiliser. Et ils sont en nombre : 750 ! « Ça n’a pas été facile de les retrouver, mais on a réussi  », se félicite le président, autour duquel un bureau aux compétences multiples et complémentaires s’est formé. « Ailleurs, personne n’est structuré, et Pierre-et-Vacances peut imposer sa loi.  »
L’objectif est clair : trouver un compromis pour que chacun y trouve son compte. « Nous nous sommes endettés sur 15 ou 20 ans pour acheter ces cottages, afin de défiscaliser et de nous assurer une assurance-retraite, soutient le président. Les conditions étaient bonnes pour tous en 2009, il faut qu’elles le restent.  »
Les négociations sont en cours, mais l’ACD3F veut faire valoir son unité. « Si les négociations n’aboutissent pas avant novembre, on prend tous un risque certain, assure le président. Mais Pierre-et-Vacances a encore plus à perdre que nous.  »