Voici en PDF, la déclaration faite à la tribune, le 2 mai à Grenoble, par le Collectif jurassien d’opposants à Center Parcs à l’occasion de la de la Marche des possibles (journée de manifestations contre les Center Parcs au cours desquelles il a été question du travail et des emplois pour faire quoi).
Voici un extrait :
Extrait de la fin :
Contrairement à ce que nous rabâchent les communicants de Center Parcs à Poligny, ce projet n’est pas celui de la population, mais le leur, et nous réfutons l’idée que nous soyons tous sur le même bateau, et l’idée selon laquelle nous pourrions ― ou devrions ― coconstruire ce projet ensemble. Les salariés qui travaillent pour Center Parcs le savent, ils ne seront jamais ses « collaborateurs  » ― comme on nous l’a martelé à longueur de discours à Poligny ― mais ses obligés, parfois ses esclaves. Nous savons d’ores et déjà ― n’en déplaise au président de la CNDP, qui n’imagine pas qu’on puisse avoir une idée toute faite avant la fin du « débat  » ― qu’avec Center Parcs, on n’a pas seulement affaire avec des « développeurs  » et des « exploitants  », comme ils aiment à se qualifier, mais bien plutôt à des développants et des exploiteurs.
Certes, nous ne voulons pas bosser pour 320 euros par mois, mais nous voulons avant tout reprendre la main sur le sens que nous donnons à nos métiers, et à nos vies. Pour cela, nous sommes légitimes sans autre forme de procès (ou de commission).
À un univers clos, aseptisé, climatisé à 29°C, nous préférons le givre, les doigts gours dans les gants mouillés. Au confort de la bulle qui progresse à coup de bulldozers, nous opposons, parfois à tâtons, la possibilité d’une marche. Au travail obligatoire, nous préférons tenter l’autonomie. À l’exutoire, nous préférons la liberté. Center Parcs est l’émanation d’un tourisme doux ? Alors, qu’il gèle à Pierre fendre ! Nous n’avons chaud que de nous tenir ensemble, sur les ZAD … et ailleurs ― avec les gens d’ici … et d’ailleurs.