Nous faisons circuler ce texte :
Bonjour,
Les défenseurs du Center Parcs de Roybon soutiennent le projet avec comme unique argument : la création des 700 emplois. À l’occasion du 1er mai, nous tenions par notre « marche des possibles  » du 2 mai, à interroger non seulement les emplois proposés par Pierre & Vacances, mais plus globalement le travail en général pour lequel nous sommes employés.
Les conditions de travail sont dégueulasses dans les Center Parcs, mais ce ne sont pas ces conditions de travail qui nous ont fait réagir à l’annonce du projet ; comme pour la question environnementale, ce n’est pas la destruction prévue de la zones humide existante qui nous a fait réagir lorsque nous avons appris qu’un Center Parcs devait être construit dans les Chambarans. Au même titre que certains ont été scandalisés par la station de ski sous bulle à une température au-dessous de 0°C toute l’année en pleine ville de Dubaï sur la côte, aux portes du désert, nous avons été scandalisés et réagissons contre la construction d’une ville en pleine forêt avec une bulle tropicale à 29 °C toute l’année aux portes des Alpes ou dans le Jura. Cette aberration qui a toute sa place dans notre « État de droit  », ne nous laissera pas sans réagir à Roybon, à Poligny comme ailleurs. Les opposants au Center Parcs de Poligny qui se sont joints à cette journée de manifestation à Grenoble contre Center Parcs et aux débats sur la nocivité du travail en général, sont d’ailleurs intervenus dans ce sens aussi : « Nous voulons dire à Pierre & Vacances pour qui la nature est un décor, un support commercial que nous ne voulons pas habiter, fréquenter, travailler, vivre ou subir un monde dans lequel l’eau est à 29°C toute l’année et où les arbres ne perdent plus leurs feuilles pour raisons de marketing appliqué aux loisirs  ». Ils nous disaient aussi : « À Poligny, nous n’avons pas de zone naturelle sensible, pas d’espèce protégée à défendre, mais nous menons une lutte contre Center Parcs et cette logique de monde marchandisé  » (http://fr.padlet.com/GREZADPAD/nw9dl26kz2i0). Je ferai suivre prochainement l’intervention complète des opposants à Center Parcs de Poligny.
Cette journée qui a réuni 200 à 300 personnes, s’est déroulée autour d’une manifestation dans le centre-ville de Grenoble, autour de la construction d’un four à pain en torchis‚ d’un atelier de sérigraphie, d’une initiation à la grimpe sur un grand peuplier du parc Hoche, autour d’un cantine à ciel ouvert mais aussi d’un pique-nique partagé. Il y a eu aussi quelques débats sur la question de la nocivité du travail, avec l’intervention de plusieurs occupants de la ZAD, du groupe Écran total de Lyon, d’un salarié et syndicaliste de SOITEC (entreprise grenobloise de pointe qui produit des semi-conducteurs à hautes performances) qui a participé et intervenu au Forum organisé début janvier à Grenoble par la CGT « La croissance est-elle une solution ?  », mais aussi de la participation de PMO contestée notamment par un texte distribué à l’assemblée (« Pour une solidarité concrète entre les luttes  » à propos de la critique que PMO et d’autres (Black-star (s)éditions, le Monde à l’envers) font de la PMA et de la GPA qui est considéré par ce texte comme homophobe, transphobe et anti-féministe ).
À la suite de ces débats une réunion a eu lien sur place entre opposants aux Center parcs de Roybon et de Poligny sur les perspectives communes possibles. Nous vous en dirons davantage probablement dans quelques temps.
Après la réunion, certains ont décidé de passer la nuit sur place et de repartir le lendemain pour une « marche des impossibles  », de Grenoble à Roybon (près de 70 km à pied) en plusieurs étapes. Durant ce long périple de plusieurs jours, les marcheurs ont traversé villes et villages en abordant des questions auxquelles les présents et les curieux étaient invités à répondre.
Vous trouverez en pièce jointe la contribution de PMO, au débat sur la nocivité du travail.
Les interventions qui ont été lues au forum seront publiées dans le n°3 de Chambar’Tout.
Merci de faire suivre,
Henri Mora