Des gamins qui découvrent la biodiversité en regardant avec une loupe des insectes sur une dalle en béton !!
- Quand j’serai grand j’serai gardien de la forêt : source PetV
C’est cette "biodiversité" là que l’on veut transmettre et apprendre à nos "générations futures" ?
Ah c’est sà »r, si on continue de tout imperméabiliser, de détruire la biodiversité qu’AUCUNE TECHNOLOGIE humaine ne sera capable de reproduire à l’échelle macroscopique, les enfants du futur se laveront les yeux sur des dalles et des murs horizontaux, verticaux, de belles coupoles de verre et de plastique où le bruit du vent sera monocorde, où les mille bruits enchanteurs d’une forêt VIVANTE ne seront plus...
Le « marketing vert  », manipulation psychologique.
Et pour cause, il vise une clientèle peu érudite en matière d’environnement, se croyant dans un modèle de « vacances écologiques  » transmettant des valeurs à leurs enfants, pendant qu’ils se reposent dans un espace « naturel  » aménagé, aseptisé pour leur confort !
En consommateurs bien éduqués ils ont mordu à l’hameçon du message que fait passer la Sté Pierre et Vacances.
Car cette population a besoin de se « réparer  » du mal-être qu’elle vit dans un modèle qui broie l’humain et l’amène à se lâcher sans plus penser.
Mais la réalité, celle qui n’est pas portée à l’écran, invisible donc pour les potentiels clients qui se baladent sur le site (internet) est toute autre.
Dans la réalité, l’environnement n’a plus droit au chapitre face aux intérêts financiers générés par les opérations foncières du groupe Pierre et Vacances.
En effet, pour pouvoir réaliser la construction du « Center Parcs de la Forêt de Chambaran » d’une emprise de 210 hectares dans l’Isère, Pierre et Vacances va devoir opérer en Rhône-Alpes, la plus importante destruction de zones humides stratégiques pour la fourniture en eau potable de toute une région, participant au fonctionnement d’un aquifère reconnu à forte valeur patrimoniale par le SDAGE.
Ces zones humides abritent et assurent une biodiversité à l’ensemble du massif des Chambaran, biodiversité reconnue par le Schéma de Cohérence Ecologique Rhône-Alpes. Tant au niveau des espèces aquatiques que terrestres, elles entretiennent un milieu très riche, de par sa morphologie et sa couverture végétale spécifiques, au service du plus petit micro-organisme jusqu’au plus grand cervidé.
Leur nature, leur fonctionnalité n’est pas reproductible, il est impossible de recréer à l’identique ce que la géologie a permis, sur des millions d’années, d’offrir aux espèces vivantes (dont nous).
Pour construire le 5ème Center Parcs français à cet endroit, il faudra donc aussi détruire les espèces protégées, patrimoniales pour certaines, qui habitent ce territoire et figurent sur les listes de protection au niveau national et européen.
Il faudra également mettre en péril la pérennité de rivières classées qui font l’objet de contrats de rivière au niveau du SDAGE.
Il faudra également pomper d’énormes quantités d’eau sur des nappes en déficit là où les études préconisent des baisses de prélèvement incontournables pour préserver la ressource !
Rappelons que le dossier du « Center Parcs de la Forêt de Chambaran » a reçu les avis négatifs :
de la [CNPN] pour la demande de dérogation pour la destruction d’espèces protégées (procédure obligatoire prévue au Code de l’environnement),
de [l’ONEMA] sur l’insuffisance des études sur les espèces et les milieux,
de la [Commission d’enquête publique] du dossier Loi sur l’Eau sur 12 points rédhibitoires.
La DREAL Rhône-Alpes a souligné en 2010 que l’étude d’impact était largement insuffisante et même absente pour certains sites alors que la destruction de 72 hectares de zones humides était annoncée, on sait aujourd’hui après vérification de l’Expert nommé par le Tribunal administratif qu’il s’agit en réalité de 120 hectares détruits.
Comment un groupe qui se targue de réaliser des constructions écologiques peut-il ignorer cette procédure ?
Il s’avère au dépôt du dossier d’autorisation Loi sur l’eau, que les mesures de compensation sont en totale inadéquation avec la Loi sur l’eau (SDAGE) au niveau de leur fonctionnalité et de leur nature, leur surface, leur situation géographique (hors bassin versant), leur statut (choix de terrains Natura 2000, ONF).
Or, le dossier de ce projet hautement destructeur s’annonçait être « exemplaire  » au niveau des mesures de compensation !
Comment la Société Pierre et Vacances, dont l’argument marketing phare est celui du respect de l’environnement, de la biodiversité, pourra-t-elle préserver son image de constructeur écolo avec la construction de ce Center Parcs dans la forêt de Chambaran ?
Pour avoir détruit autant d’espèces protégées et de zones humides précieuses à la vie sous toutes ses formes, le groupe Pierre et Vacances ne recevra jamais le diplôme du « Meilleur gardien de la forêt  ».
Patricia
Association [PCSCP]